Née à Milan, Italie le 5 Juillet 1905
Décédée à Rome, Italie le 8 juillet 1982
Nom de
naissance : Ines Isabella Sanpietro
BIOGRAPHIE :
Issue
d’une famille modeste, Ines Isabella Sanpietro voit le jour le 5 juillet 1905,
à Milan, capitale lombarde du royaume d’Italie. Elle est très rapidement
plongée dans la vie active, puisqu’à l’âge de douze ans, elle travaille déjà
comme ouvrière puis comme dactylo. Dans les années vingt, devenue une jolie
jeune fille, elle pose comme modèle et figure dans plusieurs petits spectacles
locaux. Elle décide alors de devenir actrice, se fait désormais appeler Isa
Miranda et part tenter sa chance à Rome.
En
1934, après quelques rôles médiocres au cinéma, Max
Ophüls l’impose dans «La dame de tout le monde». Son personnage de femme fatale
est encensé par la critique et le succès du film fait d’Isa une vedette. Le
public la surnomme déjà la Garbo italienne. Elle tourne ensuite sous la
direction de quelques grands noms du septième art européen : Mario
Camerini pour «Comme les feuilles» (1934), Henry
Koster pour «Maria Baschkirtseff» (1935), Pierre
Chenal pour «L’homme de nulle part» (1936), Victor
Tourjansky pour «Le mensonge de Nina Petrovna» (1937) et surtout Carmine
Gallone pour l’inoubliable «Scipion l’Africain» (1937). Isa est alors à
l’apogée de sa carrière et Hollywwod la courtise.
En
1938, la star du cinéma Mussolinien franchit le pas et signe un contrat avec la
Paramount. Son séjour dans la capitale du cinéma est bref : juste le temps
de jouer les têtes d’affiches dans deux productions : «Hotel Impérial»
(1938) de Robert
Florey et «La femme aux diamants (1939) de George
Fitzmaurice. Devant l’échec de ces deux productions, elle rentre en Italie.
Dans
l’Europe en guerre, Isa Miranda interprète Regina
dans «La déesse blanche» (1940) d’Alfredo
Guarini, mais surtout le rôle titre dans «Malombra» (1942) de Mario
Soldati. Isa connaît quelques différents avec les autorités culturelles
fascistes qui n’apprécient guère son séjour Hollywoodien. Elle tourne malgré
tout en vedette en Italie, en France et en Allemagne. En France, elle joue en
1947, pour Richard
Pottier dans «L’aventure commence demain» et l’année suivante, pour René
Clément dans «Au-delà des grilles», qui lui vaut le prix d’interprétation au
Festival de Cannes. Finalement, elle retrouve Ophüls pour une participation
dans «La ronde» en 1949.
Par
la suite, Isa Miranda internationalise sa carrière sous la direction de grands
cinéastes, tels que: André
Cayatte pour «Avant le déluge» (1953), David
Lean pour «Vacances à Venise» (1955), Henri
Verneuil pour «Une manche et la belle» (1957), Mauro
Bolognini pour «La corruption» (1962), Anthony
Asquith pour «La Rolls-Royce jaune» (1964) et Vittorio
De Sica pour «Un monde nouveau» (1965), pour ne citer que les plus
importants. Elle tourne également beaucoup de rôles de compositions dans des
films dits plus populaires ainsi que pour la télévision.
En
1977, victime d’une chute qui lui brise la hanche et qui l’handicape fortement,
Isa Miranda s’éloigne définitivement des plateaux de cinéma. Elle décède le 8
juillet 1982, dans une clinique romaine, des suites d’une infection due à cet
accident.
FILMOGRAPHIE :
1933 o Il caso Haller d' Alessandro Blasetti
avec
Memo Benassi
o Creature della notte d' Amleto Palermi
avec
Isa Pola
1934 o Il cardinale Lambertini de Parsifal Bassi
avec
Aldo Silvani
o Tenebre de Guido Brignone
avec
Ugo Caseri
o La dame de tout le monde (La signora di
tutti) de Max Ophüls
avec Memo Benassi
o Comme les feuilles (Come le foglie) de
Mario Camerini
avec
Nino Besozzi
1935 o Le passeport rouge (Passaporto rosso) de Guido Brignone
avec
Filippo Scelzo
o Maria Baschkirtseff (Il diaro di una donna amata) de Henry Koster
avec
S.Z. Sakall
1936 o Symphonie du cœur (Sein grösster
erfolg) de Karl Heinz Martin
avec Beniamino Gigli
o Una donna fra due mondi de Goffredo
Alessandrini
avec Guilio Donadio
o Die weisse frau des maharadscha
d' Arthur Maria Rabenalt
avec Gustav Diessl
• Version allemande de «Una donna fra due mondi»
o L’homme de nulle part / Feu Mathias Pascal
de Pierre Chenal
avec
Pierre Blanchar
1937 o Scipion l’Africain (Scipione l’Africano) de Carmine Gallone
avec
Annibale Ninchi
o Le mensonge de Nina Petrovna de Victor
Tourjansky
avec
Fernand Gravey
1938 o Hotel Impérial (Hotel Imperial) de Robert Florey
avec Ray Milland
1939 o La femme aux diamants / La femme aux brillants (Adventure in
diamonds) de George Fitzmaurice
avec George Brent
1940 o La déesse blanche (Senza cielo) d' Alfredo Guarini
avec
Andrea Cecchi
1941 o È caduta una donna d' Alfredo Guarini
avec
Rossano Brazzi
o Documento Z-3 d' Alfredo Guarini
avec
Claudio Gora
1942 o Malombra de Mario Soldati
avec
Nino Crisman
o Zazà de Renato Castellani
avec
Antonio Centa
1943 o La carne e l’anima de Wladimir Strizhevsky
avec
Massimo Girotti
1945 o Lo sbaglio di essere vivo de Carlo Ludovico Bragaglia
avec
Vittorio De Sica
1947 o L’aventure commence demain de Richard Pottier
avec
André Luguet
1948 o Au delà des grilles de René Clément
avec Jean Gabin
• Prix
d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France
o Pacte avec le diable (Patto col
diavolo) de Luigi Chiarini
avec
Jacques François
avec Simone Signoret
o Je suis de la revue (Botta e risposta)
de Mario Soldati
avec Fernandel
1950 o Les hommes ne regardent pas le ciel (Ggli uomini non guardano il
cielo) de Umberto Scarpelli
avec Enrico Vidon
1951 o Cameriera bella presenza offresi… de Giorgio Pastina
avec Aldo Fabrizi
o Les sept péchés capitaux de Yves Allégret, Eduardo De Filippo, Claude
Autant-Lara, Jean Dréville,
Roberto
Rossellini, Georges Lacombe et Carlo Rim
avec Paolo Stoppa
1952 o Nous les femmes (Siamo donne) de Luigi Zampa, Gianni Franciolini,
Luchino Visconti et Roberto Rossellini
avec Ingrid Bergman
1953 o Avant le déluge de André Cayatte
avec
Bernard Blier
o Le secret d’Hélène Marimon (Il segreto
di Elena / Il tradimento di Elena Marimon) de Henri Calef
avec Frank Villard
1954 o Raspoutine de Georges Combret
avec
Pierre Brasseur
1955 o Vacances à Venise (Summertime / Summer madness) de David Lean
avec Katharine Hepburn
o Gli sbandati de Francesco Maselli
avec
Jean-Pierre Mocky
o I pinguini di guardano de Guido Leoni
avec
Renato Rascel
1956 o Le trésor de Rommel (Il tresoro di Rommel) de Romolo Marcellini
avec Dawn Addams
avec Vittorio De Sica
1957 o Une manche et la belle de Henri Verneuil
avec
Henri Vidal
o Arrivano i dollari ! de Mario Costa
avec Alberto Sordi
1958 o Le secret du chevalier d’Eon de Jacqueline Audry
avec
Andrée Debar
1962 o La corruption / Corruption
(La corruzione) de Mauro Bolognini
avec
Alain Cuny
o Una storia di notte de Luigi Petrini
avec
Sylva Koscina
1963 o Hardi, Pardaillan ! de Bernard
Borderie
avec Gérard Barray
o L’ennui et sa diversion, l’érotisme /
L’ennui / L’érotisme (La noia) de Damiano Damiani
avec Horst Buchholz
1964 o La Rolls-Royce jaune (The yellow
Rolls-Royce) d' Anthony Asquith
avec
Omar Sharif
avec Jayne
Mansfield
o Do you know this
voice? de Frank Nesbitt
avec Dan Duryea
1965 o Un monde nouveau / Un monde jeune (Un mondo nuovo) de Vittorio De Sica
avec Christine Delaroche
o L’affaire du train postal (Die
gentlemen bitten zur kasse / The great
british train robbery )
de Claus Peter Witt et John Olden
avec Hortz Tapper
1966 o L’enfer est vide (Hell is empty) de John Ainsworth et Bernard
Knowles
avec James Robertson Justice
1967 o Caroline Chérie de Denys de La Patellière
avec France Anglade
1968 o Les souliers de Saint-Pierre (The shoes of the fisherman) de
Michael Anderson
avec
Anthony Quinn
o Maximum flic (Colpo rovente) de Pietro
Zuffi
avec
Barbara Bouchet
1969 o L’assoluto naturale de Mauro Bolognini
avec Sylva Koscina
o Le dépravé /
Dorian Gray (Il dio chiamato Dorian) de Massimo Dallamano
avec Helmut Berger
o La donna a una dimensione / La marcusiana
de Bruno Baratti
avec
Françoise Prévost
1970 o Un estate con sentimento de Roberto B. Scarsella
avec
Stefania Sandrelli
o Roy Colt & Winchester Jack de Mario
Bava
avec Marilu Tolo
1971 o Marta (Dopo di che uccide il maschio e lo divora) de José Antonio
Nieves Conde
avec Stephen Boyd
o La baie sanglante
(Reazione a catena) de Mario Bava
avec
Claudine Auger
1972 o Lo chiameremo Andrea de Vittorio De
Sica
avec Nino Manfredi
o Le diable à sept faces (Il diavolo a
sette face) de Osvaldo Civirani
avec
Stephen Boyd
1973 o Portier de nuit (Il portiere di notte) de Liliana Cavani
avec
Dirk Bogarde
1974 o La bambina (Le farò da padre / Bambina) d' Alberto Lattuada
avec
Irene Papas
1977 o La lunga strada senza polvere de Sergio Tau
avec
Curd Jürgens
Remerciements
à Angélique CHMILEWSKY
©
Philippe PELLETIER pour Les Gens du Cinéma (mise
à jour André SISCOT 23/10/2008)